vendredi 17 juin 2011

SECONDE VISITE À KEMENEZ

C'était une bonne morte-eau (marée caractérisée par un minimum de différence entre la pleine et la basse mer) et le 16 septembre vers 10h nous partons pour Kemenez.

Voici la route suivie :


Pour l'aller c'est Yann qui est à la barre, il nous fait découvrir la route qu'il suivait à la barre du "Leier Eusa" (réplique d'un bateau pilote d'Ouessant qui n'a pu continuer sa navigation aux alentours de l'île). Le ciel était un peu gris le matin et il est vrai que les photos manquent un peu de contraste entre Banneg et Balaneg :


Mais ça y est, le soleil est sur Ouessant et ne devrait pas tarder à nous rattraper.


Puis le Sud de Balaneg et voici Molène (en breton moal enez : île chauve, c'est à dire sans arbre).


Puis le passage devant l'appontement où l'Enez Eussa III est en escale...



Nous continuons vers le port à l'abri des vents d'Ouest :


et le passage sur le "sillon" (banc de galets permettant le passage, à basse mer, de Molène à son Ledenez - en français : île annexe)



C'est la bonne marée pour les goémoniers :



puis un peu plus loin, un autre avec deux "scoubidous": bras avec une faucille à l'extrémité et qui permet en le tournant dans un sens de couper et enrouler les laminaires et dans l'autre sens, une fois levé, de vider dans la cale


Nous arrivons dans le Nord de Trielen, les cormorans sont au rendez-vous



Puis nous passons entre Trielen et et Enez ar C'hristien, îlot sur la route des randonneurs qui, à la grande marée de fin Aout, y passe pour aller à Molène (sur les cartes officielle de la marine il est inscrit île aux chrétiens ; résultat, sans doute, d'un traducteur qui ne s'est pas foulé !)...


Nous passons ensuite entre Kemenez et Trielen suffisamment prés de cette dernière pour en voir les ruines de la ferme :


Il n'est d'ailleurs pas recommandé de s'approcher de l'Ouest de Kemenez car un plateau rocheux en déborde largement et le dernier chalutier qui s'y est frotté, est resté "planté".

Une fois dans le Sud de notre destination l'on aperçoit les "maisons" :


C'est ensuite le passage entre Litiri, seul endroit de l'archipel avec des plages de sable, et Kemenez, l'on y découvre la cale d'arrivée :



Accostage alors que David arrive de Molène :


Soizig sait toujours bien recevoir les visiteurs et leur faire visiter son domaine :



Voici d'ailleurs une vue de l'ensemble. Depuis leur installation nos courageux pionniers ont su réaménager les ruines en chambres d'hôtes.


Un peu d'histoire, car s'il y a des ruines c'est bien parce que toutes les îles de l'archipel de Molène, exceptée Banneg, ont été habitées au début du 20e siècle (cliquez pour agrandir) :



Avant de quitter nos amis, une vue aérienne de leur domaine avec au premier plan le Ledenez de Kemenez qui, à l'époque ou nous sommes passés, était l'objet de fouilles archéologiques portant sur une période de x000 années avant JC et sur la gauche de la photo, le courant de jusant (marée descendante) :


Nous appareillons sur "la pointe des pieds" car il ne reste pas beaucoup d'eau sous la quille.


Route sur la tourelle des Trois Pierres :


en passant au raz du Men Braz :



pour passer dans le sud de la tourelle :


et faire route sur le Nord de Balaneg :


pour longer l'Est de Banneg :


et enfin de découvrir le phare de Kéréon (Men Tensel) :


Un petit intermède pour vous montrer, vu d'en haut, le passage que nous allons prendre pour aller au pied du phare ; ne vous effrayez pas, cette photo a été prise en grande marée mais prouve bien qu'il y a des endroits qu'il vaut mieux éviter certains jours !


Mais aujourd'hui le passage est moins mouvementé :


Le phare vu du côté Ouest c'est à dire là où la vague l'attaque et comme il y a une roche à sa base, elle s'appuie dessus pour monter à l'assaut. Vous vous doutez sans doute pourquoi les ouvertures des deux premiers étages ont étés condamnées mais il faut savoir que le 16 décembre 1989 une lame a démoli les autres fenêtres et a même cassé les vitres de l'optique, tout l'ameublement a été bousculé et la vague descendant l'escalier interne en emportant tout sur son passage a ouvert la porte principale pour tout éjecter à la mer et a bien entendu stopper les groupes électrogènes alimentant le feu. Les gardiens ont réussi à allumer un feu provisoire et attendu trois jours avant que la vedette de ravitaillement puisse se présenter !


La porte dirigée vers le Nord-Est et qui s'est ouverte sous la pression de l'eau ; on distingue sur la droite le treuil à manivelles et les câbles qui permettaient la"relève" :


Au retour vers Ouessant : deux ou trois petites vagues ont fait serrer les dents de certains passagers mais tout se passait bien quand en doublant les cailloux Sud-Ouest de l'île...


... le moteur tribord a brusquement stoppé ! Nous venions de ramasser un dos de chalut !


Les invités ont donné un coup de main pour le monter à bord :

Et nous sommes reparti sur l'autre moteur à une vitesse de 1,5 nd soit environ 2,7 km/h jusqu'à l'entrée de la baie de lampaul où un deuxième arrêt nous a permis de raidir le reste de nappe flottant à l'arrière et de repartir en ayant gagné un bon nœud.


L'accostage fut un peu "cow-boy" et en manœuvrant le moteur bâbord a lui aussi bloqué, heureusement nous avions passé une aussière et la manœuvre se termina à la main. Jacky plongea presqu'aussitôt et réussi à dégager les deux hélices, le débarquement de l'engin ne fut pas facile.


Une fois "allongé", il mesurait 15m sur 10 !


Heureusement, la saison se terminait et, avec l'aimable autorisation du Commandant de Port, le Patron François Morin commençait, au mois d'octobre son hivernage en Penfeld dans l'arsenal de Brest.

1 commentaire:

Malyss a dit…

Merci pour cette jolie ballade!ça fait du bien de revoir tous ces paysages...