LE PFM RETROUVE SON ÉLÉMENT

Le vendredi 28 juillet, c'est à dire après environ huit mois à terre, je décide d'aller me baigner dans le port de Brest. Bien sûr, pour traverser la route entre le Chantier du Guip et la mer, je suis un peu pataud mais le principal c'est bien de retrouver la mer.

Ça roule pour moi !

En équilibre pas trop stable...

Ça y est je vois la mer !

Ouaaah quelle est bonne !!!

PATIENCE ET LONGUEUR DE TEMPS...

Et oui, nous sommes le 9 août et à Ouessant toujours pas de canot en vue, Sœur Anne doit commencer à s'impatienter... Trêve de plaisanterie, voici un petit aperçu de la suite des événements :


Nous recevons deux collecteurs d'échappement "made in Great Britain" mais au déballage l'un d'eux était, d'usine, complètement déformé. Bof ! En réalité nous n'étions pas si cool que cela ! Coup de fil à Paris, négociations, retour de la pièce et arrivée d'une nouvelle directement de l'usine à Brest, le tout en une quinzaine de jours. Mais cela c'était l'époque où l'on pensait avoir le Patron François Morin assez rapidement. Depuis ce stress a largement eu le temps de passer...

Pose du premier bordé transversal.

Il en faut du travail pour monter l'hiloire de la baignoire arrière.

Bordage transversal quasi terminé.

Début de montage du pont arrière, la plaque grise va servir à bloquer le croc de remorquage.

Toute réflexion faites, on peut penser que les malheurs du Patron François Morin viennent de l'utilisation de ce croc : nous ne savons pas ce qu'il était prévu de remorquer à l'origine mais des remorquages de chalutier de 21m retour de pêche ont dû faire travailler la plage arrière et permettre à l'eau douce (la mort du bois) de pénétrer dans ce compartiment.

En plein effort pour bloquer les rivets en cuivre...

Une fois de plus, cela fera mal au cœur de couvrir ce travail de peinture !

Fixation de la première épaisseur de la bourlingue.

La deuxième épaisseur est mise en forme après étuvage.

La "couture" nouvelle - ancienne coque, bordés rivets et collés.

La structure arrière est quasi prête à recevoir les couches du pont.

Finition avec en toile de fond une goélette de 21m.

Première couche de résine epoxy.

À suivre...

C'EST "DÉJÀ" L'ÉTÉ

Bonne nouvelle : le Patron François Morin se reconstruit !

Montage des membrures ployées

Et pendant ce temps, en continuant à explorer les dessous, nous découvrons un problème sur les écoulements d'eau de la baignoire avant. Allez hop, sur le quai et direction Ouessant pour une remise en état !

Ça y est, le Patron François Morin est dans le chantier à l'abri des brûlures du soleil.

La lisse supérieure est mise en place...

... et l'on dépose les bordés.

Nous pensions que seul le compartiment arrière (appelé aussi le peak) était atteint mais l'on constate que la construction du bateau (triple bordé croisé riveté) et la fatigue de certaines pièces obligent à avancer jusqu'au rouf arrière et que la facture va certainement augmenter...

On commence à distinguer les formes de l'arrière.

On pose des barreaux de pont.

Mise en place du premier bordé transversal.

La coque prend forme après la pose du joint entre bordés.

UN SI LONG HIVER

Sondage de la coque

Pourquoi tant de temps s'est écoulé depuis le dernier message !
Ce n'est pas une interrogation mais nous vous devons quelques explications.

Nous avions laissé le Patron François Morin sur le quai devant le chantier du Guip avec l'idée que le versement du département étant prévu pour fin janvier. Les lignes d'arbre déposées au chantier de Sobrena dès leur démontage, on espérait commencer les travaux début mars et être paré, c'est à dire bien au vent de la bouée pour prendre la mer en juin.
HÉLAS ! nous avons joué à Perrette et avec des outils bien plus fort qu'un pot au lait. Nous avions "négligé" les arcanes du Conseil Général ! ou plutôt la "rapidité" des citoyens qui y travaillent : la subvention accompagnant la cession du Patron François Morin est sur le compte de l'asso depuis le jeudi 25 juin et l'acte de vente doit encore passé en Douanes.
Heureusement que les bonnes relations avec le chantier ont permis que les travaux commencent à la troisième semaine de mai.

Déshabillage de la plage arrière après dépose du croc de remorque

Du coté Sobrena, si les fiançailles promettaient un beau mariage, la suite fut un peu plus difficile mais en tant qu'adultes responsables nous avons trouvé un compromis.
Heureusement il y a du positif : les hélices ont été remise à neuf à la Semim de Concarneau et cela gratuitement grâce aux dons de diplomate de Denis, un ancien compagnon de misère à l'hydro de Nantes, un grand merci Denis et Mr Dieudonné !

Vu l'état, c'est le pont arrière qui va à la poubelle !

Et le reste n'est pas mieux, l'on passe à la main un reglet en acier à travers la pièce d'étambot.


Pendant ce temps, histoire de justifier son "salaire", la petite équipe s'attaque au dessus et au "dessous" de la dame : démontage des batayoles, dépose des portes de visite et sortie des caissons de flottabilité en cuivre.


Bien entendu, le moral a suivi les aléas de l'histoire et ce qui se passait à l'arrière du Patron François Morin n'inclinait pas à faire des confidences tant que la reconstruction n'était pas avancé mais en dessous l'on voit que la pièce d'étambot est neuve.


Les deux cotés de l'arrière ont étés écartés pour poser un étambot tout neuf !
Les trous dans la coque sont pour passer les serre-joints qui permettent de garder la courbure aux membrures neuves placées à l'intérieur.

La suite dans quelques jours...